Johnny Guitare

Résumons l’anecdote : assis tranquilles dans un parc, nous reposons quand fonce vers nous Johnny Guitare, blouson de cuir fauve à même la peau, et une guitare, donc, en bandoulière. Et Johnny est nerveux, qui m’interpelle vertement sans que bien sûr, je n’y comprenne rien.

On sent seulement son agressivité, et je pense à son alcool ingéré tout le jour. Il semble se calmer après une diatribe mystérieuse, longue, puis s’en va avant de revenir, plus énervé encore.

La deuxième fois, c’est nouvelle diatribe, puis le couteau pliant, qu’il porte au cou en guise de pendentif, qu’il exhibera avec force gestes bien qu’il ne le déplie pas, et puis je crois même qu’il fera, à un moment, un truc vers moi mimant un revolver.

Finalement Johnny s’en va. Rien de bien grave.

Mais le mystère, c’est ce qu’il disait, et ce que j’ai pensé tout du long, que nous ne nous comprenions pas.

Au vrai, sans langue commune, que se dire encore qui fasse paix ?

Elle sur le quai, à qui destine-t-elle cette fleur ?

Les deux gamins avec leur pomme, c’était hier dans le dédale de l'(H) Ermitage. Ils sont dans les minois que j’emporte ce soir alors que nous roulons vers Moscou.

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