Le goût des villes laides

Difficile d’exprimer autrement mon ressenti sur toutes les villes déjà traversées (et les villages vus depuis le train dont la plupart semblent constitués seulement de masures entourées de jardins de patates) qu’en utilisant le mot de laid face à ces bâtiments livides, décatis, ces maisons de bois effondrées, ces usines désaffectées posées en pleine ville, ces bus et trams totalement défoncés de tous côtés.

Aujourd’hui, à Irkoutsk, on s’enfonce encore dans cette esthétique, avec des rues au goudron bossu, des quartiers très proches du centre où les trottoirs n’existent plus, des pans entiers de la ville laissés à l’abandon et où je retrouve quelque chose de la Nouvelle Orléans et de Treme.

Évidemment, il y a des explications économiques, climatiques (à Irkoutsk, l’hiver doit tout mettre à mal quoi qu’on tente).

Mais quand même, vivre ici toute l’année toute sa vie, qu’est-ce c’est ?

La photo, c’était hier, une installation de verres, de pain et de vodka (pour cette dernière, je n’en suis toujours pas certain).

dbo Écrit par :

Un commentaire

  1. LE
    2 août 2019

    Il y a toujours de la beauté dans la laideur… Je suis persuadée que vous la voyez et que vous pouvez la partager

Les commentaires sont fermés, mais les retroliens et les pings sont ouverts.