Un chant pur comme le bleu

C’est l’arrivée Ulan-Ude très tôt, un cinq et demi du matin, la gare est défoncée, les gens traversent les voies pour avancer plus vite, personne ne s’en offusque, c’est anarchique et c’est souvent.

On erre forcément dans la ville morte, hôtel, une pause sommeil/douche mais même pas de quoi se raviver et puis la ville, comme toutes les villes, ravagée comme puante avec des îlots étonnants.

En allant vers le fleuve, il y a cette église au toit bleu puis quand on entre, une sorte d’office a commencé, des femmes se signent dans l’assistance, l’officiant œuvre dans un cône très bleu, c’est la couleur de l’aube qu’il porte, enfin, de son manteau, dessus le plafond blanc, et puis deux femmes à la voix pure, d’un incroyable, je ne peux même le décrire, tellement que j’ai pensé ils passent la musique pré-enregistrée mais non, sous leur fichu, devant à droite, elles étaient deux avec leur chant pur comme le bleu.

Sur la photo, le bleu des toits n’apparaît pas, il faut s’imaginer.

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