Une nuit en tas dans le grand rien

Cette fois on entre dans le dur, et ça se passe comme ça :

  • Départ à 23 heures, check des passeports à l’embarquement (les yeux bleus incroyables de la contrôleuse), entrée dans un wagon 3ème classe emplis de corps endormis qu’on tente de ne pas réveiller ;
  • Découverte des couchettes, celles du haut, vas-y pour y grimper tout en montant aussi les sacs sans se casser la gueule ou écraser les personnes dormant dessous ;
  • Matelas assez confortable (mousse haute densité ?) mais étroit (failli tomber en pleine nuit, enfin, pensé que, il y a une barre de sécurité) et surtout court (dormi recroquevillé sinon les pieds tapent dans les têtes des gens qui passent) ;
  • Couchettes mal situées : billets pris tard donc il reste… Les places à côté des toilettes d’où défilé toute la nuit (et la porte qui claquent) ;
  • Le wagon brinqueballe sans cesse, c’est un bordel sans nom donc on dort par à-coups (c’est le cas de le dire) ;
  • Le matin, on peut dégager les matelas du bas et s’asseoir, et le couple du dessous nous refile X trucs à manger (évidemment) gras et sucrés (évidemment aussi) et la dame s’étonne de mon alliance à la main gauche (c’est à droite ici si j’ai bien compris) ;
  • Sinon, tout le wagon est climatisé et heureusement sinon tu imagines, ces corps dans une boîte la nuit qui chauffent.

À un moment, il y aura un soleil ras brillant allumant le wagon, on est nulle part, vraiment, dans un grand vide.
La photo parle d’elle-même, qui date du réveil, à 5h30

dbo Écrit par :

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