Une yourte sous la pluie

Après c’est rouler à nouveau mais dans l’autre sens, la route ne s’est pas arrangée, les troupeaux n’ont pas décidé de regarder avant de traverser, et le déjeuner, on le prend dans le routier de l’aller où chaque plat suffirait à me nourrir pour une semaine.

Ensuite, c’est entrer dans un parc national et de la route il ne reste rien, le chauffeur est un as, ça secoue carrément, on voit passer des marmottes grasses courant dans l’herbe rase. Quand on se baladera dessous le début de l’averse, je prendrais conscience du parfum faramineux des plantes autour, et ça me donne le tournis tellement ça envoie puissamment, je n’ai jamais senti de tels fragrances.

Quand on repart c’est pour l’hébergement de nuit, ça secoue toujours plus, on tourne à un moment en rond. Évidemment, on charrie la petite guide en insinuant qu’on est perdu, elle nous explique que non mais que les dernières pluies ont changé les repères – je me demande lesquels puisqu’il semble n’y avoir rien mais clairement le chauffeur les voit. Finalement d’ailleurs nous y voilà, quatre yourtes perdues dans un grand vide de cailloux gris.

Nos hôtes nous attendent, nous offrent à manger et à boire, tout est très simple, et bon.

Maintenant, dessous la yourte on écoute la pluie, au loin passent des troupeaux quand sur le seuil, un chien énorme, et noir, demeure stoïque sous l’averse.

Une petite fille, une autre, court pieds nus, en robe courte, dans cette mer de rocaille. Mes chaussures sèchent dans une autre yourte. Je suis tout habillé sur un lit large que veille Genhis Khan. Tout est très loin d’ici. C’est une vie incroyable.

La photo, c’est de la merde, au sens propre. Mon prochain billet l’explique.

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2 Comments

  1. Herve
    11 août 2019

    Encore une question qui me taraude :Est ce que mon gol lit ou pas ?
    Désolé Dan, je ne peux pas m’en empêcher… ?
    Hervé

    • dbourrion
      12 août 2019

      Huhuhu

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