Quand le jour revient il pleut toujours et puis moins et quittant cet austère plateau je me demande encore comment l’on peut vivre ici aussi chichement mais c’est leur choix.
La suite est verte et puis boueuse. On roule des heures pour retrouver une route, la piste est vraiment insensée, et tout autour c’est une merveille : du vert tendre, du bleu pour les herbes en fleurs, le blanc, le noir que font les troupeaux, et au loin tout autour des montagnes pastel.
Pour les troupeaux deux fois on s’arrêtera, la première pour l’image d’une très jeune bergère qui, nous voyant approcher, prend soin de dégager ses cheveux, de tirer sa natte sur son épaule, elle est très belle sur sur sa moto.
Pour l’autre, c’est une vente de moutons, nous explique notre guide, et je n’y comprends rien, il n’y a qu’un maelström de bêlements au sein duquel l’acheteur désigne la bête qu’il désire emporter avant que le vendeur ne l’attrape avec une perche, un lasso, mais à mains nues, il sait aussi.
On se retrouve également, hasard de la piste, à traverser les manœuvres militaires que font des troupes de l’ONU (il y a un camp ici) et c’est quand même drôle, le mini-bus blanc dans ce kaki, dans tout ce vert.
Revient la route, un déjeuner rapide dans un endroit qui ne resterait pas ouvert une heure sous nos latitudes, nos règlementations, je vous laisse imaginer, mais le repas est bon.
Enfin le soir, dans les montagnes, la yourte de la nuit, une balade à cheval (première pour moi) et la montée vers un temple bouddhiste dont le calme ne parviendra pas à compenser le bruit décalé que produit dans la vallée un concert basses à fond dans l’un des centres de vacances pas loin (au milieu de la nuit j’ai l’impression d’entendre une reprise de Daniel Guichard mais de cela je ne peux pas jurer).
La photo c’est vu de l’intérieur, le mini-bus.
Une reprise de Daniel Guichard avec des guitares basses…
Dan, l’immensité des steppes te font perdre toutes notions de réalité !
Non, vraiment je suis sûr à 90 %