C’est un incontournable, on se visite la cité interdite.
Elle est pleine comme un œuf. Il faut s’imaginer cela, ces milliers de personnes circulant dans des flux assez ahurissants et à dire vrai, sans guère de heurts. Le contrôle des billets à l’entrée, en particulier, est étonnant de rapidité.
Celui des sacs aussi, nonobstant que j’ai droit à une fouille totale du mien, le scan ayant montré que j’ai un knife – ils cherchent un couteau, je n’en ai pas mais ça dure, ils sont trois maintenant et puis ils s’excusent et me lâchent, je n’ai pas moufté, le couteau il est dans le sac du pote passé devant moi, le gars du contrôle s’est trompé, le knife c’est un Opinel pour couper le saucisson, c’est essentiel partout, mais ça reste entre nous, hein.
On marche donc longtemps dans la maison du dernier empereur qui est un labyrinthe, c’est chouette, surtout le jardin, mais la foule nous fatigue, et en sortie nous sommes complétement rincés.
Le calme viendra dans toute l’après-midi, on traîne dans des hutongs, c’est un bon moment, les gens sourient beaucoup aux trois extraterrestres que nous sommes, et il y a des arbres dont l’ombre aide à supporter la chaleur.
À un moment, un vendeur d’eau : deux types de bouteilles, tu prends celle qui te convient, tu scannes le qr-code Alipay, c’est payé, c’est plié. Nous sommes dans un hutong, donc, hyper populaire, le mec fait son petit business avec des outils numériques dernier cri, c’est à ça que tu sens les bascules.
La grosse surprise c’est une rue totalement démente, où l’on se bouscule, à manger n’importe quoi vendu dans des vitrines hallucinantes, des trucs sucrés hauts comme des immeubles, des trucs gras et bons sauf pour le cœur.
Le soir, avec 20 bornes dans les pattes, on tombera par hasard sur une cantine sympa avec une dame qui a l’entrée, sur une table, ouvre de gros haricots servis en salle – un circuit court.
La photo, c’est un des trucs miam miam que j’ai vu là.
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