Je n’ai rien vu de Varsovie

Après l’immense aéroport de Pékin, un vol un tantinet ennuyeux jusqu’à l’escale Varsovie.

Je n’ai rien vu de Varsovie. Son aéroport est, comme tous, un n’importe où : tout se ressemble, les visages qu’on croise sont avant tout ceux de frères humains, le temps s’écoule lentement à attendre que vienne l’heure.

Notre avion pour Paris est un vieux bidule fatigué, qui a sans doute remplacé sur le tard le Max 8 prévu initialement (seul moyen que j’ai trouvé d’avoir moins les foies en avion : essayer de les connaître un peu, et regarder sur YouTube des vidéos de décollage, d’atterrissage, rock and roll, ces deux approches fonctionnant pour moi assez bien, ce qui n’est guère une surprise puisqu’on craint moins ce qu’on connaît).

Moments : celui où, à l’installation des passagers, l’un d’eux voulait absolument un siège qui n’était pas le sien en semblant ne pas (vouloir) comprendre que 25 D et 28 F, ce n’est pas la même chose.

Et cet autre, quand l’hôtesse, proposant à toutes et tous, dans une corbeille, des barres chocolatées, a vu la passagère devant s’en saisir une pleine poignée : j’ai vu la seconde de surprise intense sur le visage de la demoiselle, et le sourire professionnel revenir de suite. Un bref instant, quand même, j’ai vu la personne derrière l’uniforme.

Les gens circulent. Nous sommes en retard. Il y a cette jolie petite fille avec ses cheveux en choucroute dessus la tête qui passe. Je n’aime pas le thé, mais j’aime les cheveux en choucroute.

La photo, c’était à l’aéroport de Varsovie,un affichage présentant de grands peintres polonais. Ici, Stanisław Wyspiański (merci)

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